Témoignages — 4 décembre 2019

Edward Norton explique comment il a utilisé Dropbox pour réaliser et tourner Brooklyn Affairs en moins de 50 jours

Réaliser un film, c’est un travail d’équipe complexe qui doit être bien orchestré. Un film à New York en moins de 50 jours ? C’est le genre de défi que peu de cinéastes veulent relever.

« Un tournage à New York demande beaucoup de préparation », déclare le scénariste, réalisateur et producteur Edward Norton, qui joue également dans son dernier film Brooklyn Affairs, une adaptation du roman Motherless Brooklyn de Jonathan Lethem.

Lorsqu’Edward Norton a commencé à travailler sur Brooklyn Affairs en 1999, les réalisateurs ne disposaient pas des outils de collaboration apparus ces dix dernières années. Ne serait-ce que pour transmettre ses idées à tous ceux qui contribuaient à leur donner vie, le processus pouvait être long et laborieux.

« Il fallait passer des semaines avec un dessinateur à tenter de lui expliquer ce que vous souhaitiez obtenir visuellement », explique Edward Norton. « Maintenant, grâce aux iPhone offrant une résolution de 2 ou 4 K et aux outils qui capturent des images sur lesquelles vous pouvez dessiner, il est désormais possible d’élaborer à l’avance le récit visuel de façon beaucoup plus précise. »

Passionné de technologie depuis longtemps, Edward Norton est également le cofondateur d’une entreprise de science des données appelée EDO. Tous les data scientists le savent : les détails apportent de la profondeur. Et pour Brooklyn Affairs, Edward Norton a dû en gérer un certain nombre : producteur, scénariste, réalisateur et acteur… autant de casquettes avec lesquelles il a dû jongler.

Alors comment a-t-il pu, à lui seul, créer, communiquer et coordonner autant de détails avec autant de personnes en même temps, tout en respectant les délais et le budget ?

Tout le monde doit agir en synergie.

« Faire un film, c’est prendre une idée et la mettre d’abord sur papier, tout en sachant qu’il s’agira d’une trame sur laquelle d’autres personnes vont venir travailler », explique-t-il. « Vous allez faire venir des chefs décorateurs, des superviseurs des effets visuels, des photographes, des costumiers. Tout le monde doit agir en synergie. Il faut faire en sorte que toutes ces personnes soient sur la même longueur d’onde. »

Lors d’une collaboration avec le scénariste et réalisateur Wes Anderson sur le film The Grand Budapest Hotel, les deux hommes ont commencé à évoquer la nécessité d’une « plateforme de sélection » qui permettrait de rassembler tous les aspects de la narration visuelle et de les transmettre facilement à toute l’équipe de tournage. Et ce sans avoir à envoyer de fichiers encombrants.

“Beaucoup de choses améliorent l’efficacité », dit-il. « D’autres sont si puissantes qu’elles ouvrent de nouvelles opportunités. Prenez la correction colorimétrique numérique par exemple, c’est intéressant car vous n’avez plus besoin de chronométrer le film. Mais vous pouvez aller tellement plus loin que vous aurez sûrement envie d’y passer encore plus de temps qu’avant. »

Alors qu’il cherchait une solution qui pourrait servir de plateforme de sélection, il a appelé Tim Ferriss, auteur de The 4-hour Workweek, pour lui demander conseil.

« Je l’appelle toujours pour connaître les dernières tendances, c’est un vrai spécialiste de l’efficacité », déclare Edward Norton. « Il m’a dit d’appeler Drew chez Dropbox, parce qu’ils sont en train de travailler sur un nouvel outil. J’ai donc téléphoné à Drew et je lui ai expliqué ce que je cherchais. Il m’a dit que je tombais bien, car justement ils étaient en train de sortir un outil appelé Paper. »

Edward Norton a d’abord créé deux plateformes distinctes sur Dropbox Paper. « J’ai mis en place une plateforme répertoriant toutes les scènes du film », annonce-t-il. « Nous avions environ 150 ou 160 scènes. C’est devenu la plateforme visuelle pour chacune d’elles. Nous avons chargé des photos de référence qui s’appliquaient à chaque scène. Si nous avions une superbe photo de Vivian Maier qui montrait un homme endormi dans son kiosque à journaux, et que nous allions recréer cette scène à partir de cette photo, alors nous la mettions dans le fichier de la scène. »

Nous avons créé un espace de travail pour la communication. Je sais que ça n’a rien d’innovant pour ceux qui évoluent dans le monde de la technologie, mais dans le cinéma, c’est encore nouveau.

Edward Norton explique que son équipe utilisait Slack pour organiser la communication de groupe et Dropbox pour que les chefs de département puissent accéder aux dossiers et y partager des photos et des vidéos, qui seraient trop volumineuses pour être envoyées par e-mail.

« L’équipe de Dropbox m’a présenté aux personnes de Slack. L’intégration entre Slack et Dropbox nous a été très utile », se réjouit-il. « Le superviseur des effets visuels et moi avons planifié une séquence complète dans l’ancienne gare de Penn Station, qui n’existe plus. Il s’agit donc d’un décor entièrement en CGI avec des plateaux. Ce sont d’énormes fichiers, même lorsque nous les compressons. Ce matin, je les ai visionnés dans la voiture. Ils étaient placés dans notre Dropbox et je les ai trouvés via Slack. Ces outils se complètent vraiment. »

« Dans nos chaînes Slack, nous pouvons prévenir les autres membres de l’équipe de production que des modifications ont été apportées au jour 5 par exemple, et ajouter un lien directement dans le fichier Paper. Il suffit juste de consulter son téléphone pour voir les nouveautés. Cela fait presque 25 ans que je fais ce métier, et c’est tout nouveau pour moi et pour beaucoup d’autres. »

Un document Paper a été créé pour chaque scène du film. « Nous pouvions mettre les éléments essentiels de la scène, pour que les autres personnes n’aient pas à poser de questions », précise Edward Norton. « Ils n’avaient qu’à consulter le dossier pour voir si les costumes avaient été choisis pour une scène en particulier. C’était presque comme un collage. Et je pouvais m’en servir comme référence. »

« C’était un bon emplacement pour tout regrouper », ajoute-t-il. « Nous y avons conçu nos storyboards également. »

Edward Norton explique que ces documents sont devenus le principal point de référence de l’équipe. Si un collaborateur voulait avoir la vue d’ensemble d’une scène sous tous ses angles, tout se trouvait dans le document Paper. Le travail de chaque jour de tournage était décomposé en plans.

« Nous avions des plans filmés très détaillés. C’était essentiel si l’on voulait être efficace le jour du tournage », indique-t-il. « Tout le monde pouvait accéder au dossier du deuxième jour et voir le programme… Que chaque membre de l’équipe ait un tel document pour chaque jour de tournage sur son téléphone, c’était assez révolutionnaire. »

Quand nous disions que nous avions tourné le film en moins de 50jours, personne ne nous croyait.

En cas de question, les notes prises dans les documents Paper étaient mises à jour. Il n’était plus nécessaire d’envoyer un e-­mail à chaque fois qu’une modification était apportée, ce qui représentait un gain de temps considérable.

« Pour l’assistant réalisateur, le directeur de la photographie et moi-même, Paper a été d’une aide précieuse », déclare-t-il. « Lorsque j’ai montré le film à certains réalisateurs, ils pensaient que nous avions tourné le film en 75 jours environ. Ils me demandaient comment j’avais fait pour dégager autant de temps pour faire tout ça. En réalité, quand nous disions que nous avions tourné le film en moins de 50 jours, personne ne nous croyait. »

« Nous avons créé un espace de travail pour la communication », dit-il. « Je sais que ça n’a rien d’innovant pour ceux qui évoluent dans le monde de la technologie, mais dans le cinéma, c’est encore nouveau. »

« De nombreux membres endurcis de l’équipe new-yorkaise ont avoué qu’il s’agissait là des meilleures informations qu’ils n’aient jamais obtenues à la suite des repérages. Beaucoup de personnes ont eu l’impression que nous faisions ce que l’on fait normalement en début de journée lors des répétitions. Tout le monde se réunissait pour prévisualiser ce que nous allions faire en pratique. C’était vraiment génial. En fait, je pense que si nous avions eu plus de temps, nous aurions pu passer encore au cran supérieur. »

Dropbox a récemment présenté Dropbox Spaces comme étant la première étape dans la création de l’espace de travail intelligent du futur. Nous étions donc curieux de savoir comment Edward Norton imaginait l’espace de travail intelligent pour les réalisateurs.

« Ce serait vraiment intéressant d’avoir un espace où il serait possible de lister toutes les étapes d’un projet et d’attribuer les tâches aux personnes responsables », dit-il. « Il faudrait avoir des onglets, où l’on classerait les réalisateurs, les notes, les costumes, les storyboards, etc. De cette manière, une personne qui consulterait le document correspondant à une scène pourrait y retrouver les informations dans des listes spécifiques. Elle pourrait également choisir de voir une vue globale, où elle trouverait l’ensemble des informations qu’elle pourrait faire défiler. »

La technologie a radicalement changé en vingt ans depuis qu’Edward Norton a commencé à travailler sur Brooklyn Affairs. Alors que l’IA, la réalité virtuelle et d’autres technologies émergentes élargissent encore les possibilités offertes aux cinéastes, imaginez ce que des pionniers comme Edward Norton seront capables de créer dans les vingt prochaines années.

Brooklyn Affairs, le nouveau film d’Edward Norton, sort en salles aujourd’hui. Pour savoir comment votre équipe peut utiliser Dropbox comme espace de travail intelligent pour son prochain projet, rendez-vous sur dropbox.com/smart-workspace.

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