Caritatif — 19 juin 2019

Le Refugee Food Festival soutient l’insertion professionnelle des chefs réfugiés grâce à Dropbox Business

Crédits photo : Nathalie Hill

Fondé il y a trois ans par Marine Mandrila et Louis Martin, le Refugee Food Festival est une initiative citoyenne qui propose de confier les cuisines de restaurants à des chefs réfugiés le temps d’un festival gourmand et solidaire. Au-delà du festival, l’association développe ses activités qui permettent de favoriser l’insertion socio-professionnelle des cuisiniers réfugiés. Nous avons rencontré Louis Martin, co-fondateur, pour en savoir plus sur cette formidable initiative et pour mieux comprendre comment Dropbox Business aide son équipe à organiser le festival dans le monde entier.

Comment est né le Refugee Food Festival ?

En 2015, à notre retour de plusieurs grands voyages pour découvrir le monde au travers de la cuisine, Marine et moi avons été très affectés par l’ensemble des discours misérabilistes et anxiogènes qui étaient véhiculés autour de l’arrivée de personnes réfugiées en France et en Europe. Les personnes réfugiées ne sont pas des personnes qui quittent leur pays pour trouver une vie meilleure dans un autre pays, ce sont des personnes qui fuient pour sauver leur vie. En ce sens, nous avons un devoir d’accueil et de solidarité envers ces personnes.

Nous sommes aussi partis du constat que, quand on prend toutes les plus grandes diasporas du monde, la première chose qu’elles emmènent avec elles et qu’elles refont dans leur société d’accueil, c’est la cuisine, parce que c’est un bien immatériel. Nous avons donc eu cette idée d’utiliser la cuisine pour valoriser les talents des personnes réfugiées et rappeler que ce sont des personnes qui ont des compétences, des savoir-faire, un patrimoine culturel et plein de choses à apporter à leur société d’accueil.

La cuisine est un formidable moyen de connecter les individus entre eux. C’est quelque chose d’universel qui se transmet de génération en génération, et qui raconte beaucoup de choses sur notre identité, notre culture et notre histoire.

Les cuisines iranienne, syrienne ou encore afghane sont riches et encore peu connues en France. On s’est dit qu’à travers des personnalités culinaires, on pourrait parler différemment de ces pays, au-delà des conflits. Nous avons donc eu l’idée de demander à des restaurants de confier leur cuisine à des chefs réfugiés le temps d’un festival culinaire, qui aurait lieu dans plusieurs restaurants d’une même ville, avec cet objectif principal de changer le regard sur les personnes réfugiées en valorisant les talents de cuisiniers réfugiés.

La première édition a eu lieu à Paris en 2016 dans 11 restaurants et a rencontré un immense succès. Du restaurant étoilé à la cantine de quartier, on s’est rendu compte qu’il y avait eu un deuxième impact qui n’était pas forcément attendu, à savoir la création d’opportunités d’embauche pour les cuisiniers participants.

Crédits photo : Jane Mitchell

Parlez-nous de l’équipe qui se trouve derrière le Refugee Food Festival.

Le Refugee Food Festival s’appuie sur un format associatif. Nous avons un restaurant qui emploie cinq personnes, et dans la partie qui organise le festival culinaire en tant que tel, nous avons huit personnes qui travaillent à temps plein à Paris. Ensuite, on coordonne des éditions locales dans une quinzaine de villes dans le monde, et dans chacune de ces villes, il y a deux porteurs de projets qui organisent le festival. C’est un binôme de citoyens bénévoles qui s’appuient eux aussi sur une équipe de bénévoles qui les accompagne dans l’organisation du festival. Donc si l’on prend les salariés de l’association, les porteurs de projets qui organisent le festival localement et les bénévoles, on arrive facilement à une centaine de personnes.

Avec l’expansion internationale du festival, avez-vous rencontré des problèmes pour communiquer et collaborer avec les porteurs de projet ?

Nous avons eu toute une problématique pour réussir à partager l’information entre ces différentes villes, dans le sens où dans chacune des villes, nous avons besoin d’utiliser la même méthodologie afin que le festival soit organisé de la même manière partout. Nous avons développé une palette d’outils assez large à Paris, que nous devions ensuite partager avec chacune des villes en les adaptant aux contextes locaux. Il fallait donc s’assurer que tout le monde avait accès aux mêmes informations de façon fiable pour qu’il y ait une bonne compréhension du projet. Nous devions faire en sorte que tout était cohérent et harmonisé, et que tout le monde avait les mêmes messages, les mêmes informations et la même méthodologie localement pour organiser le festival.

Crédits photo : Priscilla Davigny

La solution Dropbox Business a-t-elle changé votre façon de travailler ?

Nous avons bénéficié de la solution Dropbox Business grâce au programme Dropbox for Good*. Elle nous a permis d’avoir toutes les informations dont l’ensemble de l’équipe avait besoin accessibles au même endroit. C’est une solution que nous trouvons géniale pour une organisation comme la nôtre, parce que la prise en main a été très rapide. Nous apprécions particulièrement l’application de bureau, qui permet d’accéder sur nos ordinateurs à l’ensemble de nos fichiers stockés dans Dropbox sans avoir à passer par le Web ou par une interface tierce. Et avec Smart Sync, nous pouvons tout stocker dans le cloud sans saturer l’espace de nos disques durs. Nous ne savions pas que cela était possible ! Aujourd’hui, tout le monde utilise Dropbox comme outil de stockage et de partage. Et nous utilisons également Dropbox Paper pour coordonner l’organisation du festival dans les différentes villes.

Pouvez-vous nous en dire plus sur la façon dont Dropbox Business est utilisé pour organiser le festival ?

Nous utilisons Dropbox Paper pour partager notre kit méthodologique avec les porteurs de projets et pour effectuer le suivi de l’organisation du festival avec eux dans chaque ville. À la suite de la première édition du festival à Paris, nous avons été contactés par des citoyens des quatre coins du monde pour nous demander de venir organiser un festival dans leur ville. Nous étions seulement deux et nous n’avions pas les ressources pour déployer nous-mêmes le festival dans chacune de ces villes. Nous avons donc créé un guide méthodologique qui décrit toutes les étapes par lesquelles nous sommes passés pour organiser le festival et un dossier qui regroupait les autres formulaires et documents.

Quand nous avons découvert Dropbox Paper, nous avons pris le parti d’ajouter ce guide à un document Paper. Maintenant, nous partageons ce document avec les porteurs de projet dans chaque ville, et ce document nous sert ensuite à effectuer le suivi de l’organisation du festival dans chaque ville. Plus concrètement, nous avons notre guide général, la charte graphique, les bonnes pratiques pour aller rencontrer les restaurants, la fiche d’engagement restaurateur, que l’on fait signer aux restaurants quand ils rejoignent le projet, le guide pour mettre en place la collaboration entre le chef et le restaurant et nous ajoutons la programmation du festival, quand elle sera confirmée, dans ce même document Paper. Nous ajoutons ensuite les menus, les médias, le communiqué de presse que les porteurs de projet vont envoyer, la liste des contacts presse à activer pendant le festival, le calendrier pour les réseaux sociaux. Et nous utilisons également les plannings Paper pour faciliter le suivi de projet.

Pour résumer, nous avons toutes les informations dont nous avons besoin au même endroit pour organiser le festival dans une ville. Cela nous permet de fluidifier notre manière de travailler et d’harmoniser les modalités d’échange. L’information est communiquée et traitée de manière uniforme entre les différents territoires puisque tout le monde a accès à un document mis à jour en continu.

Crédits photo : Vassili Feodoroff

Quels sont vos objectifs pour le festival cette année ?

Cette année, c’est la quatrième édition du Refugee Food Festival, qui se tiendra dans 15 villes : Paris, Lille, Marseille, Lyon, Strasbourg, Bordeaux et Rennes, Genève, Bruxelles, Madrid, Bologne, Copenhague, Londres, New York et Cape Town. C’est une année de consolidation pour le projet après une forte phase d’expansion. Cette année, nous avons pour objectif d’aller plus loin sur l’insertion professionnelle des cuisiniers. Dans chacune des villes, on travaille plus en profondeur pour construire des écosystèmes locaux autour du projet avec des associations, des ONG, des employeurs, pour faire en sorte que tous les cuisiniers qui participent au festival aient des propositions d’embauche concrètes après le festival. Pour les cuisiniers qui participent, c’est la clé d’entrée dans un projet d’insertion professionnelle.

Nous venons de terminer une mesure d’impact avec un cabinet spécialisé. En matière d’insertion professionnelle, l’étude révèle que 60 % des 150 cuisiniers réfugiés qui ont participé au festival depuis le début ont trouvé une opportunité d’embauche. Et 50 % d’entre eux ont saisi cette opportunité. Aujourd’hui, notre objectif est de tendre le plus possible vers 100 %.

 

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